Faire face à l'obsolescence des compétences professionnelles
L’obsolescence des compétences professionnelles constitue un défi de plus dans le monde du travail. En effet, notre monde, en constante évolution technologique, économique et industrielle, empresse les travailleurs de se mettre à jour pour rester compétitifs sur le marché du travail.
Vous l’avez sans doute remarqué, on parle beaucoup en ce moment de l’intelligence artificielle avec ChatGPT (bien qu’il y ait eu de grosses avancées hormis celle-ci), de la robotique ou encore de la réalité virtuelle. De plus en plus de personnes s’inquiètent de voir leurs métiers et compétences tomber dans le champ de maîtrise des robots, donnant ainsi à leur travail une faible valeur ajoutée. Ce qu’il est important de comprendre est que cette transformation numérique va indiscutablement créer de nouveaux métiers et modifier les existants. Les travailleurs devront alors devoir user de stratégies pour y faire face.
C’est ainsi que nous aborderons dans cet article les enjeux de l’obsolescence des compétences professionnelles, des clés pour les appréhender et nous nous attarderons sur une de ces clés : les soft skills.
Un emploi sur deux sera supprimé ou transformé d’ici 20 ans¹
Les enjeux de l’obsolescence des compétences professionnelles
Selon un rapport de Dell et «l’Institut pour le Futur», think tank californien, le passage à l’intelligence numérique cognitive va profondément modifier notre notion du travail car d’ici 20 ans, un emploi sur deux sera supprimé ou métamorphosé.
Les compétences qui étaient précieuses et “en demande” il y a 10 ans peuvent maintenant être obsolètes ou moins pertinentes, tandis que de nouvelles compétences émergent pour répondre aux besoins du marché actuel.
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, l’obsolescence des compétences professionnelles est un problème commun à tous les secteurs d’activité.
Tout d’abord, elle est préoccupante dans les domaines liés aux technologies de l’information et de l’informatique puisque des changements interviennent régulièrement. Les développeurs de logiciels, les administrateurs de bases de données, les ingénieurs en sécurité informatique, les spécialistes de l’analyse des données et bien d’autres, doivent constamment se former et se perfectionner pour rester pertinents et à la pointe de leur domaine.
Mais l’obsolescence des compétences professionnelles ne concerne pas seulement le domaine de la technologie. Par exemple, dans le secteur de la fabrication, les machines et équipements, ou encore dans n’importe quelle entreprise ayant un service utilisant des logiciels et outils de communication (le domaine de la formation que nous connaissons bien n’y fait pas exception avec des nouvelles tendances auxquelles le milieu doit s’adapter). Tous ces outils sont en perpétuelle évolution.
Les enjeux sont de taille autant pour les salariés qui risquent de perdre leur emploi s’ils ne s’adaptent pas aux évolutions, que pour les employeurs qui risquent de voir leur entreprise perdre en compétitivité et en rendement.
Alors comment faire face à ce qui nous attend ?
“85% des emplois de 2030 n’existent pas encore”
Les stratégies à adopter face à l’obsolescence des compétences professionnelles
Selon la même étude de Dell, 85 % des emplois de 2030 n’existent pas encore, ce qui signifie que même si on se perfectionne dans son domaine cela ne suffira plus, il faudra aller au-delà.
En effet «la capacité à acquérir un nouveau savoir vaudra plus que le savoir déjà appris».
Ce qui primera sera alors de se former à d’autres métiers permettant de se centrer sur ce que l’on pourra faire mieux que “la machine”. Il sera alors nécessaire d’être ouvert sur le fait d’être nomade dans sa carrière et disponible selon les évolutions de l’économie. Beaucoup de personnes pourraient alors devenir freelance pour pouvoir se retourner rapidement en cas de changement de mission et de situation.
D’après le Bureau du travail américain les étudiants d’aujourd’hui seront déjà passés par 8 à 10 emplois à l’âge de 38 ans. Des emplois qui “différeront des études qu’ils auront effectué”, obligeant une adaptabilité et un apprentissage permanents.
Voici donc quelques clés pour faire face à cette obsolescence des compétences professionnelles :
La formation
En fonction de votre domaine d’expertise, il peut être judicieux, pour maintenir ses compétences à jour, de suivre des formations en présentiel ou en ligne. Si votre employeur offre des programmes de formation continue, saisissez l’occasion pour acquérir de nouvelles compétences et rester compétitif sur le marché du travail.
Développer sa capacité d'adaptation
Soyez flexible et adaptable ! La capacité d’adaptation est essentielle pour faire face à l’obsolescence des compétences professionnelles. Si votre domaine évolue rapidement, vous devrez peut-être être prêt à apprendre de nouvelles compétences ou à vous reconvertir vers un domaine connexe.
Se tenir au courant des dernières tendances
La lecture est un moyen simple et efficace de rester informé des tendances et des développements des technologies émergentes dans son domaine d’activité. Suivre des cours en ligne, des webinaires, des conférences, des blogs, lire des articles en ligne, rejoindre des groupes de discussion en ligne ou consulter des livres spécialisés pour rester à jour.
Développer son savoir-être
Le savoir-être est également important pour faire face à l’obsolescence des compétences professionnelles. Les compétences non techniques telles que la résilience, la flexibilité, la créativité et la collaboration peuvent être tout aussi importantes que les compétences techniques dans un marché du travail en constante évolution.
Le mentorat
Le mentorat permet de recevoir des conseils de professionnels plus expérimentés pour obtenir des conseils sur les tendances du marché du travail, les compétences à acquérir et les choix de carrière.
La participation aux communautés professionnelles
Faire partie d’un réseau de professionnels dans votre domaine peut vous aider à rester informé des dernières tendances et des opportunités de formation. Les contacts peuvent également être une source d’informations sur les emplois et les opportunités de carrière.
Et pourquoi pas l’entrepreneuriat ?
L’entrepreneuriat peut être une option à envisager. Vous pourriez utiliser vos compétences existantes pour créer une entreprise dans un domaine connexe ou apprendre de nouvelles compétences pour vous lancer dans une entreprise complètement différente.
Nous venons de le voir, apprendre de nouvelles compétences techniques pour rester compétitif sur le marché du travail ne suffit pas toujours pour garantir la réussite professionnelle. Il faut également se placer dans une démarche d’apprentissage ou développement des compétences non techniques (également appelées compétences comportementales ou soft skills).
Le rôle clé des soft skills dans la réussite professionnelle
Les soft skills comprennent de nombreuses compétences telles que l’intelligence émotionnelle, la communication, l’empathie, la résolution de problèmes, la pensée critique, la collaboration, la gestion de son temps, la négociation, la gestion du stress, l’esprit d’initiative, l’autonomie, la confiance en soi, l’adaptabilité et la créativité.
Voir notre formation “Gestion du stress au travail”
Ces soft skills jouent un rôle clé dans la réussite professionnelle, car elles sont souvent transversales à différents domaines d’activité.
6 employeurs sur 10 pensent que les compétences comportementales sont plus importantes que les compétences techniques²
En effet, l’importance accordée par les employeurs aux compétences comportementales par rapport aux compétences techniques démontre leur rôle clé.
Par exemple, le fait de savoir identifier, comprendre, exprimer, gérer ses propres émotions demeure une compétence clé pour créer des conditions professionnelles sereines. Cette faculté que l’on nomme intelligence émotionnelle vient favoriser le développement d’autres soft skills incontournables et de plus en plus prises en compte dans le cadre des recrutements.
Voir notre atelier “Développer son intelligence émotionnelle”
Parmi elles, la collaboration et la communication efficace demeurent importantes dans tous les contextes professionnels que ce soit pour se faire comprendre, comprendre l’autre, pour résoudre un conflit, mais aussi pour établir des relations de travail solides avec d’autres professionnels et trouver des opportunités de formation et de développement.
De même, développer sa pensée critique permet de mieux comprendre les enjeux auxquels on est confronté sans être appâté par nos biais cognitifs.
Aussi, la créativité et l’innovation peuvent aider les travailleurs à trouver de nouvelles façons de mettre à jour leurs compétences ou d’appliquer leurs compétences existantes à de nouveaux domaines. Tout ceci aidera
Toutes ces compétences, si elles sont développées, peuvent contribuer à développer une mentalité de croissance et une capacité d’adaptation aux changements dans son domaine d’activité.
Conclusion
En conclusion, il faut tenir compte de la révolution numérique qui bouleverse le monde du travail pour constater que l’obsolescence des compétences professionnelles est inévitable. Dans ce contexte, et pour y faire face nous avons plusieurs solutions qui s’offrent à nous s’inscrivant dans une démarche proactive : acquérir ou mettre à jour ses compétences techniques mais également ses compétences comportementales.
Nous pouvons vous aider dans le cadre d’une démarche de développement de compétences comportementales.
Si vous souhaitez en savoir plus, nous vous invitons à aller faire un tour du côté de :
− Nos formations en présentiel/ distanciel
¹ Rapport de Dell et «l’Institut pour le Futur», think tank californien
² Enquête complémentaire BMO 2017, Pôle emploi, BVA et Crédoc. Champ : établissements ayant eu besoin de recruter en 2016
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