7 erreurs de management à éviter et comment les surmonter avec succès
7 erreurs de management à éviter et comment les surmonter avec succès
Etre manager est un rôle complexe et exigeant qui requiert des compétences variées et une grande capacité d’adaptation. En effet, développer une posture managériale n’est pas évident, d’autant que les attentes des employés sont nombreuses : clarté dans les échanges et informations, feedbacks, leadership, confiance, reconnaissance, compétence dans son domaine etc.
Il est inévitable de faire des erreurs durant son parcours professionnel, les premiers concernés sont les nouveaux managers ayant eu une évolution de poste. Mais pour une première expérience réussie, une étape importante est d’être prêt à les reconnaître et de les corriger pour être plus efficace et atteindre ses objectifs. Si tel n’est pas le cas, ces erreurs peuvent affecter la productivité, nuire au développement personnel et professionnel des collaborateurs et, finalement, à la satisfaction des clients. Il est donc crucial de créer et maintenir un environnement constructif et positif pour obtenir de meilleurs résultats.
Dans cet article, nous allons explorer les erreurs courantes commises par les managers, pour quelles raisons elles sont problématiques dans le monde professionnel, et les stratégies pour les surmonter avec succès.
Ne pas écouter activement ses collaborateurs
Cela renforce l’esprit d’équipe et montre que chaque contribution a une importance. Ce premier élément est essentiel pour un management réussi.
Or, en première position, au top des erreurs les plus fréquentes chez les managers, on retrouve le manque d’écoute active des membres de leur équipe. Ce manque d’écoute peut se manifester de plusieurs façons : une posture managériale haute, des interruptions fréquentes du manager, des prises de décisions sans consulter son équipe, ou une incapacité à capter les préoccupations des employés.
Pourquoi est-ce problématique de ne pas écouter activement ses collaborateurs ?
En matière de communication au travail, ne pas prêter une attention suffisante aux autres lorsqu’ils s’expriment peut avoir un impact significatif sur la qualité des échanges et la collaboration au sein de l’équipe. Les bonnes idées ou les problèmes importants risquent de passer inaperçus, ce qui pourrait affecter la satisfaction des employés et, à terme, celle des clients.
L’écoute active est essentielle pour comprendre les besoins et les préoccupations de son équipe. Ne pas écouter peut entraîner des malentendus, de la frustration, une détérioration des relations professionnelles et un manque de motivation chez les collaborateurs.
Comment favoriser une écoute active ?
Pratiquer l'écoute active
Se concentrer sur ce que l’autre personne dit.
Lui accorder une attention totale : éliminer les distractions, maintenir un contact visuel, ne pas préparer mentalement sa réponse à l’avance.
Ecouter activement permet de réellement comprendre les informations partagées.
Essayez vous allez voir, c’est plus facile à dire qu’à faire !
Encourager les retours réguliers
Favoriser un environnement où les collaborateurs se sentent à l’aise pour partager leurs idées et préoccupations.
Instaurer des réunions régulières et des points individuels peut aider à recueillir des informations précieuses.
Poser des questions ouvertes
Questionner pour dialoguer, approfondir les pensées et opinions des salariés.
Offrir aux collaborateurs des moments durant lesquels ils peuvent répondre sans crainte du jugement.
Privilégier le “Comment” au “Pourquoi” dans vos questions, qui est plus inquisiteur.
Micro-manager son équipe et ne pas déléguer correctement
Le micro-management est un autre piège courant en tant que manager.
Il survient lorsque le manager contrôle excessivement chaque aspect du travail de ses collaborateurs, ce qui peut étouffer leur créativité et leur autonomie. Ce comportement montre un manque de confiance envers les capacités de l’équipe, et peut entraver le développement de solutions innovantes au sein des projets.
Cela se traduit par des difficultés à déléguer des tâches, à tout faire soi-même, et à penser que personne ne fera aussi bien par peur de perdre le contrôle.
Pourquoi est-ce problématique de micro-manager son équipe ?
Les employés qui se sentent surveillés en permanence perdent confiance en leurs compétences et leur autonomie, ce qui peut les démotiver. Dans leur esprit, ils ne se sentent pas responsabilisés et valorisés.
Cela peut également entraîner une surcharge de travail pour le manager qui devient le goulot d’étranglement dans le processus de prise de décision. En effet, aucune décision ne peut être prise sans lui car tout doit passer par lui, c’est donc une charge supplémentaire importante pour le manager.
Cela peut donc aussi ralentir les processus et rendre l’équipe moins efficace.
Comment arrêter de micro-manager son équipe et déléguer correctement ?
Identifier les tâches à déléguer
Faire la distinction entre les tâches que vous devez gérer et celles que vous pouvez confier et qui ne nécessitent pas votre intervention directe.
Cela permet d’éviter la surcharge de travail tout en maintenant la productivité et en renforçant la confiance au sein de l’équipe.
Utiliser des outils de gestion de tâches ou de gestion de projet pour les suivre les progrès de vos équipes sans tomber dans le piège du micromanagement (des logiciels crm par exemple), peut être une manière efficace d’organiser le suivi des tâches, assurant ainsi une meilleure gestion des ressources.
Accorder de la confiance
Faire confiance à son équipe une fois la tâche déléguée. Intervenir seulement si nécessaire.
Définir les dates auxquelles un point sera nécessaire. Cela vous permettra d’être rassuré et de ne pas être constamment sur le dos de vos collaborateurs.
Fixer des objectifs clairs
En clarifiant les résultats attendus, vous permettez à vos employés de savoir ce qu’ils doivent accomplir sans leur dicter chaque étape.
Nous abordons cette partie plus en détail juste après.
Encourager la prise d'initiatives
Donner aux collaborateurs l’autonomie nécessaire pour prendre des décisions et mener leurs projets à bien.
Valoriser les initiatives personnelles.
Soutenir les employés dans leurs efforts pour trouver des solutions par eux-mêmes.
Ne pas reconnaître les efforts et les succès
Les managers peuvent parfois négliger de reconnaître les réussites et les efforts de leurs collaborateurs, surtout lorsqu’ils sont focalisés sur la réalisation des objectifs à long terme.
Cependant, ne pas exprimer de gratitude ou de reconnaissance peut démotiver même les employés les plus engagés, ce qui affecte directement leur productivité et leur engagement au service du projet.
Pourquoi est-ce problématique de ne pas reconnaître les efforts et les succès ?
Un manque de reconnaissance peut être source de frustration, surtout si l’équipe a été particulièrement performante.
Le manque de reconnaissance peut entraîner une baisse de moral, d’engagement et de motivation au sein de l’équipe. Cela peut aussi conduire à une augmentation du taux de turn over, les employés se sentant sous-estimés.
Comment reconnaître les efforts et les succès ?
Exprimer des remerciements sincères
Exprimer personnellement sa reconnaissance.
Montrer sa satisfaction, un simple “merci” pour un travail bien fait peut grandement améliorer le moral, les performances et la loyauté des employés.
Récompenser les performances exceptionnelles
Organiser des systèmes de récompenses formelles : événement, cérémonie.
Envisager des systèmes de récompenses informelles : compliments, encouragements spontanés.
Ces systèmes ont pour but de reconnaître les efforts. Les récompenses peuvent être une augmentation, une prime, un geste etc.
Faire des retours positifs en public et en privé
Célébrer les succès en public pour montrer l’exemple et encourager les autres à suivre, lors d’une réunion par exemple.
Un retour critique peut être plus approprié en privé.
Ne pas fixer d’objectifs clairs
Un manque de direction ou d’objectifs clairs peut être très préjudiciable pour une équipe. Cette direction doit être alignée avec la stratégie de l’entreprise et doit intégrer les priorités du marché..
Sans cela, les employés peuvent se sentir perdus ou mal orientés, ce qui les rend moins productifs et moins engagés.
Pourquoi est-ce problématique de ne pas fixer d’objectifs clairs ?
Sans objectifs précis, sans vision claire, les employés ne savent pas quelle est la priorité ou la direction à suivre. La confusion dans les esprits aura pour conséquences : un manque de suivi des évolutions des projets et la non connaissance des éléments à améliorer.
Cela peut mener à une mauvaise gestion du temps, des efforts mal dirigés, et finalement à une inefficacité globale.
Comment fixer des objectifs clairs ?
Définir des objectifs SMART
Les objectifs doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels. Cela donne un cadre clair et des repères pour évaluer la progression.
Communiquer régulièrement sur les priorités
Ajuster et communiquer fréquemment pour garder tout le monde aligné car les priorités peuvent changer, surtout dans un environnement dynamique.
Communiquer sur sa vision aide l’équipe à assurer ses missions.
Suivre les progrès
Mettre en place des points réguliers pour suivre les objectifs et discuter des ajustements nécessaires.
En cas de délégation, apporter une attention particulière à l’explication de l’objectif visé, des délais pour réaliser la tâche, et des résultats attendus.
Éviter les conversations difficiles
D’un point de vue général, la communication est cruciale à la santé d’une entreprise, c’est la pierre angulaire de toute équipe performante.
Sauf que les managers peuvent parfois éviter les conversations difficiles, que ce soit pour aborder une sous-performance, des conflits internes ou d’autres problèmes délicats.
Les nouveaux dirigeants qui ne connaissent pas forcément cet exercice peuvent avoir peur de froisser ou de provoquer des tensions supplémentaires.
Certes, il faut du courage pour les aborder, mais les conflits sont inévitables et ne pas les gérer peut avoir de lourdes conséquences.
Pourquoi est-ce problématique d’éviter les conversations difficiles ?
Éviter les conflits ou les sujets sensibles ne fait que les aggraver avec le temps. Les problèmes non résolus peuvent empoisonner l’atmosphère de travail, provoquer des tensions, des malentendus et créer un environnement toxique.
Si ces difficultés ne sont pas abordées et résolues, elles vont inévitablement s’intensifier.
Comment aborder les conversations difficiles ?
Adopter une approche constructive
S’axer sur les faits et non sur les émotions pour que l’échange soit constructif.
Adopter une posture d’écoute pour comprendre les causes sous-jacentes du problème. Ici, une posture managériale neutre et impartiale est essentielle pour éviter de prendre parti.
Trouver des solutions mutuellement acceptables, prendre des engagements.
Préparer ces discussions
Planifier et réfléchir sur ce qui va être dit pour éviter les maladresses ou les frustrations inutiles.
Apporter votre aide et réfléchir à des solutions gagnant-gagnant, des compromis.
Utiliser des techniques de médiation.
Agir rapidement
Être attentif aux tensions.
Aborder le sujet dès que possible pour ne pas laisser la situation s’envenimer.
Plus les problèmes sont traités rapidement, plus il sera facile de les résoudre de manière constructive.
Encourager les membres de l’équipe à résoudre les conflits entre eux via des formations en résolution de conflits ou en communication non violente !
Manquer de flexibilité
Un autre piège pour les managers est d’être trop rigide dans leur approche de la gestion des équipes et des projets. Ils peuvent s’en tenir à des processus stricts sans s’adapter aux circonstances changeantes.
Or, c’est une illusion que de se dire qu’on peut arrêter le changement.
Le marché évolue rapidement, et il est crucial d’adopter une mentalité de croissance pour anticiper les changements. Un style de management adaptable et évolutif permet de naviguer avec succès dans ces transitions.
Pourquoi est-ce problématique de manquer de flexibilité ?
Un manque de flexibilité peut conduire à une stagnation.
Dans un environnement en perpétuelle évolution, les équipes doivent être capables de s’adapter aux nouvelles informations, aux imprévus ou aux changements d’orientation stratégique.
Comment être flexible ?
Adopter une mentalité de croissance
Etre ouvert au changement et à l’évolution.
Encourager son équipe à être agile et à s’adapter aux nouvelles situations.
Concentrer ses efforts sur ce qui peut être amélioré pour utiliser le changement à votre avantage au lieu de le combattre.
Écouter les retours
Affirmer clairement que toute aide, toute suggestion est la bienvenue.
Être réceptif aux suggestions pour améliorer les processus.
Adapter les méthodes de travail en fonction des besoins actuels.
S'ajuster en temps réel
Apprendre à reconnaître les moments où des ajustements rapides sont nécessaires.
Être prêt à faire des changements au jour le jour.
Être proactif et anticiper les changements avant et pas une fois qu’ils sont intervenus et qu’ils affectent l’équipe ou l’entreprise.
Ne pas savoir gérer son temps
Une mauvaise gestion du temps est une erreur fréquente autant chez le nouveau manager en poste que chez le manager expert, souvent submergé par des responsabilités multiples. Cela peut se manifester par des priorités mal définies, une surcharge de travail ou un manque de planification.
Pourquoi est-ce problématique de ne pas savoir gérer son temps ?
Une mauvaise gestion du temps affecte la productivité et le bien-être du manager et de son équipe.
Cela peut également engendrer des délais manqués, des erreurs de jugement ou une surcharge de travail pour les employés.
Comment mieux gérer son temps ?
Planifier et prioriser
Choisir ce qui est important et ce qui ne l’est pas pour éviter toute confusion.
Se concentrer sur les tâches importantes.
Mettre en place et utiliser des outils de gestion du temps : to-do lists, outil Pomodoro, matrices d’Eisenhower, etc.
Bloquer du temps pour vos employés
Se montrer disponible pour les employés qui ont besoin de soutien ou de parler
Guider les employés tout au long de leur carrière.
Bloquer du temps dans votre agenda
Optimiser le temps de travail pour être plus efficace à travers des plages horaires dédiées.
Définir des heures spécifiques pour toutes les activités : réunions, entretiens, boîte mail, rendez-vous extérieur etc.
Ne pas être constamment réactif car plus on l’est, plus on est sollicité et moins on se concentre sur les tâches stratégiques.
Apprendre à dire non
Apprendre à refuser des tâches ou à les déléguer lorsque cela est nécessaire permet d’asseoir votre leadership et de montrer à vos collègues ou aux membres de votre service votre lucidité quant au bon accomplissement des missions.
Attention : vous êtes aussi responsable quand votre équipe est surchargée de travail. Cela peut être dû à un manque d’expérience, à une déconnexion des réalités, au rythme de travail de l’équipe, à du temps de travail qui n’est pas optimisé (et au fond à une mauvaise gestion du temps).
Un conseil, vous devez en parler et reconnaître les signes d’une surcharge de travail.
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Conclusion
Dans cet article, nous avons vu qu’être un bon manager demande une prise de conscience des erreurs courantes et une volonté de les corriger.
Un nouveau manager qui évite ces pièges et adopte une approche proactive et constructive, fera une première très bonne impression et contribuera à l’efficacité de l’équipe. Un manager expert consolidera un environnement de travail positif et maximisera son succès en tant que leader.
Chaque erreur est une opportunité d’apprendre et de grandir, à condition de savoir les reconnaître et de les transformer en actions concrètes.
En résumé, les clés d’un management réussi reposent sur la communication, la confiance, la flexibilité et la capacité à déléguer. Avec une gestion réfléchie et adaptée, vous assurerez le développement continu de votre équipe tout en contribuant à l’évolution de l’entreprise dans son ensemble.
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